Bruxelles (UE), de notre correspondant
La Commission européenne a, ces jours-ci, des airs d'écurie d'Augias. Trafic d'influences, détournement de fonds, violation des règles budgétaires, fonctionnaires corrompus: les accusations se bousculent, donnant de l'exécutif bruxellois une image peu reluisante. La plupart de ces affaires remontent à la période où Jacques Delors était président (1985-1995). Mais d'autres sont plus récentes, qui montrent que les contrôles (internes ou externes par la Cour des comptes) n'ont pas vraiment l'efficacité requise pour décourager les tentations que font naître la gestion d'un budget annuel de 85 milliards d'écus (510 milliards de francs).
Les embauches d'Edith Cresson René Berthelot, un dentiste de Châtellerault, la ville dont Edith Cresson a été maire de 1983 à 1997, a bénéficié d'un contrat de «visiteur scientifique» durant trois ans. Ce proche de l'ancien Premier ministre socialiste il habitait chez elle lorsqu'il se rendait à Bruxelles et avait libre accès à son bureau , aujourd'hui âgé de 70 ans, a été embauché par la direction générale XII (science, recherche et développement), placée sous l'autorité de la commissaire: il a bénéficié de trois contrats couvrant la période du 1er septembre 1995 au 28 février 1997. Ensuite, il a signé un contrat avec le Centre commun de recherche (CCR), un service de la Commission gérant huit instituts. Son rôle était de rédiger des rapports sur divers sujets d'ordre scientifique et de mettre en contact l