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Libération

Arafat-Netanyahou: rendez-vous en octobre. Leur rencontre hier à Washington n'a pas permis l'accord espéré sur le redéploiement israélien en Cisjordanie.

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publié le 29 septembre 1998 à 10h40

Washington, de notre correspondant.

«Nous n'annoncerons aucun accord partiel tant que nous n'aurons pas d'accord global.» Bill Clinton a choisi la prudence lundi quand il est apparu à la Maison Blanche entouré de Yasser Arafat et Benyamin Netanyahou après que les trois dirigeants ont passé plus de deux heures ensemble. Ce sommet, le premier du genre en dix-huit mois, n'a eu d'autre effet immédiat que de «changer la dynamique» de la situation, dans l'impasse depuis deux ans, en laissant espérer que le processus de paix mis en route à Oslo en 1993 n'est pas mort et enterré.

Ni l'Israélien ni le Palestinien n'ont dit un mot, laissant Clinton se féliciter des «progrès réels» qui auraient été accomplis sur la voie d'un éventuel accord de redéploiement de l'armée israélienne rendant à l'Autorité palestinienne le contrôle d'une partie des territoires occupés. En fait, Arafat et Netanyahou ne se sont engagés à rien d'autre qu'à revenir à Washington à la mi-octobre pour tenter d'arriver enfin à cet accord de redéploiement, selon le modèle proposé par les Etats-Unis: restitution de 13% des territoires (dont 3%, transformés en «réserve naturelle» sous contrôle israélien, serviraient de «zone tampon») en échange de garanties palestiniennes d'intensifier la lutte contre le terrorisme anti-israélien.

Dès la semaine prochaine, l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, Dennis Ross, mais aussi la secrétaire d'Etat Madeleine Albright, se rendront dans la région pour y préparer la réunion