Bonn, de notre correspondante.
Gerhard Schröder n'est pas encore élu chancelier qu'il accourt déjà à Paris, à peine trois jours après sa victoire aux élections, dimanche. Le geste se veut un engagement fort en faveur de la relation franco-allemande. Gerhard Schröder fait aussi vite que Helmut Kohl en 1982, qui avait été élu chancelier un vendredi et fonçait le lundi suivant à Paris, rencontrer François Mitterrand.
Jalousie française. Ayant légèrement indisposé Paris avec sa proposition d'élargir la relation franco-allemande à un «triangle» incluant la Grande-Bretagne, Schröder fait des efforts manifestes pour calmer la jalousie française. Il a pris une Française dans son entourage, Brigitte Sauzay, ancienne interprète de Mitterrand, pour apprendre à parler aux Français. A Paris, il doit déjeuner avec Jacques Chirac, puis rencontrer Lionel Jospin.
Toujours dans la continuité de Helmut Kohl, qui avait noué une relation étroite personnelle avec Boris Eltsine, Gerhard Schröder a aussi téléphoné hier au président russe. Il entend se rendre bientôt à Moscou, après, toutefois, son élection comme chancelier, fin octobre.
Problèmes européens. Elu pour ses promesses en matière de politique intérieure, Schröder se retrouve confronté à un agenda diplomatique extrêmement lourd: le 1er janvier 1999, l'Allemagne prend la présidence de l'Union européenne pour six mois. Complètement novice, le gouvernement Schröder va devoir affronter une masse de problèmes si énorme que Kohl, avec toute son exp