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Libération

Italie: divorce au gouvernement.Refondation communiste retire son soutien à l'équipe de Romano Prodi.

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publié le 5 octobre 1998 à 13h21

Rome de notre correspondant.

Au terme d'un comité politique national de deux jours, le parti de la refondation communiste a décidé hier de retirer son soutien au gouvernement de centre gauche de Romano Prodi. La ligne du secrétaire national Fausto Bertinotti, qui préconisait la rupture, a en effet été approuvée par 188 voix sur 338, tandis que celle du président et fondateur du parti, Armando Cossutta, n'a recueilli que 112 suffrages. Ce vote ouvre donc, de facto, une crise politique en Italie, la coalition de centre gauche de l'Olivier ne disposant pas des 22 voix nécessaires à la Chambre des députés pour faire passer sa loi de finances 1999.

35 heures. C'est sur ce point précis que Fausto Bertinotti a choisi le divorce: «Après deux années au cours desquelles nous avons accepté des efforts budgétaires considérables, nous souhaitions un tournant dans la politique gouvernementale. Il n'a pas eu lieu.» Déjà, l'an passé, Refondation avait menacé de renverser le gouvernement si celui-ci n'amendait pas sa politique économique et sociale. C'est finalement la promesse formulée par Romano Prodi devant les députés d'introduire sur le modèle français la réduction du temps de travail à 35 heures qui avait in extremis permis de sauver la majorité. «Cela fait un an que l'on nous a promis cette loi, et elle n'est toujours pas votée», s'insurge aujourd'hui le leader de Refondation, qui réclamait également une augmentation des dépenses sociales de 5 000 à 7 000 milliards de lires (17 à 25 mil