Rio de Janeiro, correspondance.
Fernando-Henrique Cardoso a remporté l'élection présidentielle de dimanche au premier tour. Toutefois, son score est beaucoup plus modeste (50,8%) que prévu par les sondages (57%). Confiant dans une victoire facile, Cardoso avait même appelé les électeurs à lui garantir une «consécration» dans les urnes pour renforcer sa position lors des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI), qui devraient débuter dans les prochains jours (lire ci-dessous).
En fait, sans le résultat dans l'Etat de São Paulo (59,5%), où est concentré le quart de l'électorat, le Président aurait été mis en ballottage. Son adversaire du front commun de la gauche, Luis Inacio Lula da Silva, obtient 35% des suffrages, soit 7% de plus que le prévoyaient les sondeurs. Enfin, Ciro Gomes, ancien gouverneur et ministre de l'Economie, a séduit 11,5% de l'électorat. Ce dissident social-démocrate s'impose ainsi comme un nouveau leader de l'opposition.
Pour Cardoso, le résultat est d'autant plus mitigé que nombre de ses alliés ont perdu la course au gouvernorat des Etats, également réglée ce dimanche. Au niveau local, la gauche obtient aussi des résultats nettement supérieurs aux prévisions. La principale surprise vient de São Paulo: Marta Suplicy, candidate du Parti des travailleurs, affrontera Paulo Maluf, chantre de la droite, au second tour le 25 octobre. A nouveau, les sondages se sont grossièrement trompés en lui prédisant 14% des voix (elle en recueille 25%) et" une