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Libération

Le Kosovo reste en souffrance a l'onu. Le rapport de Kofi Annan laisse le Conseil de sécurité trancher.

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publié le 6 octobre 1998 à 13h28

New York, de notre correspondant.

Le secrétaire général de l'ONU a reconnu que Belgrade continue de violer au Kosovo nombre des exigences de la communauté internationale, mais il laisse au Conseil de sécurité le soin d'en tirer les conclusions. Les membres du Conseil examinaient sans hâte, hier, le rapport de Kofi Annan sur le Kosovo. Essentielle pour un éventuel feu vert de l'ONU aux opérations militaires contre Belgrade envisagées par l'Otan, et auxquelles les Russes continuent de résister, la discussion formelle de ce texte n'est en effet pas attendue avant aujourd'hui. Elle pourrait même être reportée à mercredi, a estimé hier le porte-parole de Kofi Annan. Ces discussions seront la deuxième étape de l'initiative engagée le 23 septembre, quand le Conseil de sécurité avait, dans sa résolution 1199, exigé que Belgrade instaure un cessez-le-feu immédiat, retire ses forces spéciales du Kosovo, favorise le retour des réfugiés et ouvre un dialogue politique avec les séparatistes kosovars. Tout en s'abstenant d'assortir ces exigences de sanctions formelles, le Conseil avait alors suspendu d'éventuelles actions ultérieures à l'examen du rapport commandé à Kofi Annan sur les réponses de Belgrade et l'évolution de la situation sur le terrain.

Aucune conclusion. A en juger par les premières réactions à l'ONU, ce n'est clairement pas du seul contenu de ce document que dépendront les futures initiatives du Conseil de sécurité. Le rapport s'abstient, en effet, de tirer la moindre conclu