Menu
Libération

En Allemagne, Schröder nomme trois ministres et négocie avec ses alliés. SPD-Verts, premiers pas cahin-caha.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 octobre 1998 à 13h58

Bonn, de notre correspondante.

D'abord, les questions de fond; ensuite, les choix de personnes, avait annoncé Gerhard Schröder après sa victoire aux législatives allemandes du 27 septembre. Deux semaines plus tard, le futur chancelier a dû bouleverser son agenda pour évacuer une querelle de personnes qui s'envenimait. Oskar Lafontaine, le président du Parti social-démocrate, avait sommé Rudolf Scharping de quitter son poste de président du groupe parlementaire au Bundestag. Le SPD ne peut plus se permettre de garder un personnage aussi peu communicatif à ce poste avait fait savoir Lafontaine. A sa place, il voulait mettre Franz Müntefering, le secrétaire général, ou bien lui-même, si Scharping n'acceptait pas de vider les lieux.

Scharping, qui s'est déjà fait chasser par Lafontaine de la présidence du SPD en 1995, s'est longtemps accroché à son fauteuil. Schröder a tranché hier, annonçant que les trois rivaux entreraient au gouvernement: Scharping à la Défense, Lafontaine aux Finances, Müntefering sans doute aux Transports ou à la Construction. Un nouveau président du groupe parlementaire reste à trouver.

Dans ce climat délétère, les négociations de coalition avec les Verts ont malgré tout avancé, dévoilant les premiers contours de la politique du prochain gouvernement, beaucoup plus classiquement «sociaux-démocrates» que la campagne centriste de Schröder avait pu le laisser croire. Dimanche soir, sociaux-démocrates et Verts se sont mis d'accord sur un projet de réforme fisca