Un compromis se dessine, mais le bras de fer continue entre les
Occidentaux et Belgrade. L'émissaire américain Richard Holbrooke tentera à nouveau aujourd'hui de convaincre le président yougoslave, Slobodan Milosevic, de se conformer à la résolution 1 199 du Conseil de sécurité sur le Kosovo, qui prévoit notamment le retrait des forces spéciales serbes de cette province peuplée à 90% d'Albanais de souche.
En attendant, la pression militaire continue. Pour écouter le rapport de Richard Holbrooke, le conseil permanent de l'Otan, composé des ambassadeurs des 16 pays membres, a retardé de quelques heures l'adoption d'un «ordre d'action» permettant le lancement de frappes aériennes (lire ci-contre).
A Belgrade, où la plupart des ambassades occidentales ont été fermées, les derniers diplomates présents des pays du Groupe de contact sur l'ex- Yougoslavie (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Russie) reconnaissent «une réelle amélioration» après huit jours de négociations à l'arraché. La présidence yougoslave estime de son coté qu'«il existe indubitablement les conditions nécessaires pour un règlement pacifique et politique des problèmes du Kosovo». Richard Holbrooke souligne que de nombreux problèmes doivent encore être réglés au cours «des prochaines heures et des prochains jours». La question la plus délicate est celle d'un contrôle international sur place de la réalité du cessez-le-feu et du retrait des forces serbes. Des observateurs de l'OSCE (Organisation pou