Les militaires de l'Otan attendent toujours le feu vert de
l'Alliance atlantique pour mettre en oeuvre les frappes aériennes en Serbie, qu'ils planifient depuis mai. Ce feu vert doit prendre la forme de deux «ordres d'action», qui, hier soir, n'avaient toujours pas été approuvés par les seize Etats membres. Le premier, connu sous le nom de «phase zéro», concerne uniquement des tirs de missiles de croisière Tomahawk, comparables aux bombardements américains en Afghanistan et au Soudan, fin août. Le second engage la campagne aérienne proprement dite. Le déroulement et les cibles de celle-ci ont été adoptés le 8 octobre.
Une campagne aérienne répond à des objectifs simples: s'assurer d'une totale maîtrise de l'espace aérien, afin de pouvoir ensuite frapper où bon vous semble. Concrètement, il s'agit de détruire (ou de paralyser) le système de défense antiaérienne de la Serbie, avant de s'en prendre aux chars, aux états-majors, aux casernes des forces de sécurité ou aux relais de télévision" Ainsi, les premiers objectifs sont les bases aériennes, les stations-radars, les centres de communications, les postes de commandement et surtout les batteries de missiles sol-air.
Conçue sur le modèle soviétique, la défense aérienne yougoslave n'est pas négligeable. L'armée de l'air aligne une petite centaine d'intercepteurs Mig-21, obsolètes, et une quinzaine de Mig-29, très modernes, acquis au début des années 90. Belgrade ne devrait toutefois pas risquer ses avions en les engageant contre