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Libération

Italie: Prodi-bis. Le président du Conseil sortant a été chargé de former le nouveau gouvernement.

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publié le 14 octobre 1998 à 14h00

Rome, de notre correspondant.

Au terme de quatre jours de consultations, le chef de l'Etat italien, Oscar Luigi Scalfaro, a chargé hier soir le président du Conseil démissionnaire Romano Prodi de former un nouveau gouvernement. Malgré sa mise en minorité à la suite du vote de confiance de vendredi dernier, la coalition de centre-gauche de l'Olivier a en effet proposé à nouveau le nom du professeur bolonais pour se succéder à lui-même. Hier soir, à la sortie du palais du Quirinal, l'ancien président de la République, Francesco Cossiga, a également laissé entendre qu'il serait disposé, avec sa petite formation de centre droit (UDR) à soutenir un Prodi-bis, «pour faire approuver rapidement la loi de finances» et défendre l'Italie à la veille du lancement de la monnaie unique en janvier. Malgré son engagement répété à ne pas trahir le vote des électeurs qui avaient porté au pouvoir un gouvernement de centre gauche, le 21 avril 1996, Romano Prodi aurait finalement accepté, au cours de la journée d'hier, l'appui de l'UDR. Dans cette optique, Prodi pourrait faire valoir qu'il ne change pas d'orientation politique, en soulignant qu'il ne s'appuie que sur la large majorité (l'Olivier, Refondation communiste et UDR) qui, en juillet, avait approuvé le Document de programmation économique gouvernemental pour les trois prochaines années. Une pirouette qui permettrait de maintenir l'exécutif en place. L'opposition de droite a d'ores et déjà parlé de «farce». «Ce n'est plus le petit théâtr