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Libération

Proche-Orient: Clinton pousse à la paix. Il a jusqu'à dimanche pour amener Arafat et Netanyahou à un accord.

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publié le 16 octobre 1998 à 11h55

Washington, de notre correspondant.

«Trop de temps a déjà été perdu.» C'est par cette mise en garde que Bill Clinton a accueilli, jeudi matin à la Maison Blanche, Yasser Arafat et Benjamin Netanyahou pour un «sommet sur le Proche-Orient» modelé sur les douze journées de négociations de Camp David, qui avaient permis à Begin et à Sadate de conclure la paix entre l'Egypte et Israël sous l'égide du président Carter, en 1978. Clinton présidera, d'ici à dimanche, une négociation non-stop entre le dirigeant palestinien et le Premier ministre israélien, réunis dans le cadre idyllique et isolé du centre de conférences de Wye Plantation (Maryland), à 100 km à l'est de Washington. Il compte bien faire entériner par ses deux invités le «plan américain», qui prévoit qu'Israël restitue aux Palestiniens 13% de territoire supplémentaire, en échange de garanties de sécurité contre les attaques terroristes. Depuis dix-sept mois, le processus de paix, lancé en 1993 par l'accord d'Oslo, est bloqué sur ce point. En «sortant de l'impasse [ils pourront] enfin faire les pas suivants nécessaires sur la voie de la paix», a expliqué Clinton, entouré des deux dirigeants qu'il venait de recevoir dans son bureau ovale.

«Si on ne passe pas rapidement aux discussions sur le statut final (prévues par les accords d'Oslo, ndlr), on va droit au désastre», avait expliqué, dès mercredi, un responsable de la Maison Blanche cité par l'agence Reuters. Le président américain a promis qu'il ferait «tout [son] possibl