Jérusalem, de notre correspondant.
L'attentat perpétré hier à Beer Sheva est venu rappeler aux négociateurs palestiniens et israéliens que le temps joue contre eux. Alors que le sommet de Wye Plantation, aux Etats-Unis, entrait dans son cinquième jour, deux grenades ont été lancées en début de matinée contre les passagers rassemblés à la gare routière de la principale ville du Néguev. Une soixantaine de personnes ont été blessées. Deux d'entre elles sont dans un état grave. De nombreux soldats comptent parmi les victimes.
Un chauffeur est sorti de son autobus en entendant la première explosion et a vu un homme lever le bras et lâcher sa seconde bombe. «Il a couru vers mon véhicule et il est tombé. Je me suis jeté sur lui et je lui ai donné quelques beignes», a-t-il expliqué. L'agresseur est un Palestinien âgé de 25 ans et originaire de la région de Hébron. Son identité n'a pas été communiquée. «Je sais juste qu'il a agi seul. J'ignore à quelle organisation il appartient», a déclaré le ministre israélien de la Sécurité, Avigdor Kahalani.
Immédiatement, des voix de droite se sont élevées pour réclamer le retour immédiat de Benyamin Netanyahou et l'arrêt des pourparlers. «Quand il y a du sang dans la rue, il n'y a plus rien à discuter», s'est écrié Avner Shaki, député du Parti national religieux à la radio. Mais plusieurs membres de la coalition, dont Avigdor Kahalani, ont demandé au Premier ministre de ne pas donner satisfaction aux poseurs de bombes.
La nouvelle n'a fait qu'alou