Les Etats-Unis ont présenté hier un projet d'accord soumis à
l'approbation des Israéliens et des Palestiniens au sommet de Wye Plantation. A minuit (heure de Paris), la tension était extrême entre les deux délégations: le Premier ministre israélien menaçant «de s'envoler dans l'heure» si un certain nombre de précisions sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme dans les zones contrôlées par Yasser Arafat ne lui étaient pas apportées. Par ailleurs, une nouvelle intervention de Bill Clinton dans le huis clos de Wye Plantation était mise en balance par Madeleine Albright.
Washington, de notre correspondant.
Bill Clinton s'est posé sur la pelouse de la Maison Blanche à 3 heures du matin, mercredi. Il venait de passer sa cinquième journée à Wye Plantation, à tenter d'arracher à Yasser Arafat et Benyamin Netanyahou un accord intérimaire entre Israéliens et Palestiniens. Jamais depuis Jimmy Carter, resté treize jours avec Bégin et Sadate à Camp David pour y conclure la paix entre l'Egypte et Israël fin 1978, un président des Etats-Unis n'aura consacré autant de temps et d'investissement personnel dans une négociation internationale. La totalité des responsables de la politique étrangère américaine sont mobilisés depuis une semaine sur le Proche-Orient à l'exclusion, reconnaît le porte-parole américain James Rubin, de presque tout autre dossier. Le conseiller à la Sécurité nationale Sandy Berger, l'envoyé spécial Dennis Ross, et même le directeur des services secrets (CIA), Geo