Menu
Libération

L'oeil de la CIA sur la police palestinienne. Elle fera respecter les «mesures de sécurité» voulues par Israël.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 octobre 1998 à 12h26

Washington, de notre correspondant.

Si un accord sort du sommet de Wye Plantation, le processus de paix dépendra plus que jamais d'une variété de «Casques bleus» peu ordinaire: les agents de la Central Intelligence Agency (CIA), les services de renseignement américains. L'homme clé du sommet aura probablement été le directeur de la CIA, George Tenet. Mercredi soir encore c'est lui qui a dû réunir ses partenaires israéliens (le ministre de la Défense Yitzhak Mordechaï et le directeur adjoint du Shin Beth, Yisraël Hassan) et palestinien (Mohammed Dahlan) pendant plus de deux heures pour amender le projet d'accord intérimaire soumis par les Etats-Unis. Un projet dont la clé de voûte est un plan de sécurité palestinien dérivé d'un projet rédigé en décembre 1997 par le chef d'agence de la CIA à Jérusalem. Il avait dès cette époque été communiqué aux Israéliens comme aux Palestiniens, qui l'avaient entériné dans ses principes.

Il fait de la CIA l'arbitre et le garant des «mesures de sécurité» qui sont, du point de vue israélien, la contrepartie du retrait des territoires occupés. Bien que les porte-parole américains aient refusé de répondre à toute question sur les détails de l'accord, la CIA serait investie du pouvoir de contrôler que les forces de sécurité palestiniennes arrêtent, et punissent, les individus accusés d'actes terroristes contre les Israéliens. Elle devrait également superviser la réduction du nombre de policiers palestiniens au niveau prévu par l'accord d'Oslo, la c