Washington, de notre correspondant.
«L'enjeu de cette journée est crucial», a averti Bill Clinton en embarquant jeudi matin dans son hélicoptère pour regagner Wye Plantation (Maryland) où Israéliens et Palestiniens étaient enfermés depuis une semaine, en quête d'un accord intérimaire dans le cadre du processus de paix. A peine arrivé, le président américain leur a donné jusqu'à la fin de la journée pour conclure le projet d'accord élaboré mercredi par les Etats-Unis au terme de sept jours de discussions intenses. «Les décisions les plus difficiles à prendre sont à présent sur la table», a dit Clinton. L'issue de la journée dépendait de la volonté de Yasser Arafat et de Benyamin Netanyahou de «saisir leur chance d'aller de l'avant vers la paix», comme les y a invités le Président. Tout dépendait en fait, à entendre les porte-parole américains, de la volonté du Premier ministre israélien. Mercredi soir, dans un «caprice enfantin» (dixit un responsable américain), Netanyahou avait menacé de claquer la porte. Son chantage avait échoué, les Américains ayant fait savoir qu'ils estimaient «suffisantes» les garanties de sécurité offertes par les Palestiniens. Netanyahou avait finalement décidé de rester à Wye Plantation, sans que nul ne soit trop sûr qu'il ne finirait pas par provoquer l'échec du sommet.
Le projet d'accord, pour ce qu'on en savait jeudi matin par des fuites, est en effet à peu près exactement celui que Clinton avait proposé en janvier et que Netanyahou avait rejeté e