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Libération

Arafat explique aux Quinze la «paix des braves» Samedi, il était au sommet européen de Pörtschach.

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publié le 26 octobre 1998 à 12h35

C'est un vieil homme fatigué et malade qui est apparu, samedi, à

Pörtschach. Yasser Arafat, le président de l'Autorité palestinienne, a profité du sommet informel des Quinze pour leur expliquer de vive voix les détails de l'accord conclu la veille avec le gouvernement israélien.

Une visite symbolique à laquelle ont été sensibles les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union, qui se trouvent être les principaux bailleurs de fonds des Palestiniens, même s'ils ne jouent qu'un rôle politique négligeable dans la région. Yasser Arafat a annoncé, lors de sa conférence de presse: «Nous aurons le droit de proclamer notre Etat palestinien» à partir de mai 1999. «Nous n'autoriserons personne à mettre en cause cette paix des braves», a-t-il poursuivi. «La Palestine est la Terre sainte pour trois religions, judaïsme, chrétienté et islam. Des générations entières y ont vécu, et cet accord va nous permettre de cohabiter à nouveau.» «Nous avons été unanimes à le féliciter, a raconté Jacques Chirac, et nous allons soutenir les efforts du président Arafat pour organiser une conférence des donateurs», sans doute d'ici à la fin de l'année.

D'Autriche, le chef de l'OLP s'est rendu au Caire pour expliquer la portée de l'accord aux dirigeants égyptiens et réaffirmer une nouvelle fois qu'il espérait une application «précise et honnête» de ce texte par les dirigeants israéliens. Les dirigeants égyptiens ont souhaité «un rôle actif des Etats-Unis dans l'application de l'accord».

Yasser Arafat a poursuiv