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Consultations juridiques par téléphone. Cette expérience locale est encouragée"" mais contrôlée.

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publié le 26 octobre 1998 à 11h52

L'avancée de l'Etat de droit est réelle en Chine, mais l'exemple

suivant en montre les limites. Un district du Shandong a ouvert en mars un numéro de téléphone, le 148, par lequel les habitants de la région peuvent obtenir des consultations juridiques. Près de 2 500 appels ont déjà été enregistrés depuis l'ouverture de cette ligne, selon la télévision. Le district compte 68 000 habitants, et 80% des villages ont le téléphone. La ligne est installée dans le département des affaires juridiques du district, et des avocats et des juristes répondent aux questions. Le budget est fourni par le gouvernement local et par les cabinets d'avocats, qui en profitent pour se faire connaître.

Exemple suivi. Cette initiative a été saluée par le ministère de la Justice, et le 148 est devenu un exemple dans le pays. Plus de trente-quatre provinces et villes sont venues s'informer pour reproduire le même système. Des personnes habitant d'autres provinces appellent également. La plupart des questions concernent les problèmes de cadastre, de divorce, de dettes impayées, de succession, et les procédures administratives, notamment le paiement des impôts. «Mais nous avons des principes. Le 148 ne traite pas de tous les problèmes, explique un coordinateur interrogé par téléphone. Nous ne dépassons pas notre domaine d'action, ni nos capacités de résistance, pour assumer les conséquences de nos propos.» Que se passerait-il, par exemple, si la famille d'un prisonnier se plaignait ou posait des questions s