Gaza, envoyé spécial
L'homme est allongé par terre, torse nu. Son partenaire, juché sur une chaise, se penche au-dessus de lui, un couteau de cuisine à la main. Il lâche son arme sous les roulements de tambours. La pointe d'acier heurte un paquet d'abdominaux et rebondit. Dans les tribunes, les officiels, soulagés, se lèvent pour applaudir. Le spectacle enchaîne avec l'interception d'une Subaru blanche suspecte. Une Jeep se place en travers de sa route, sirène hurlante. Quatre policiers mettent les passagers en joue et les menottent. Ils repartent aux sons victorieux de la fanfare militaire.
La démonstration de force est destinée à une délégation égyptienne. Mais, au lendemain de l'accord israélo-palestinien de Wye Plantation, elle prend une tout autre dimension: «Vous l'avez vu de vos propres yeux, lance le général Ghazi Jabali, chef de la police de Gaza, nous sommes prêts à lutter contre le terrorisme.» Au même moment, ses hommes arrêtaient deux responsables islamistes, sans doute le début d'un plus vaste coup de filet. Les policiers ont appréhendé un dignitaire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, cheikh Hamed Bitaoui et un haut responsable du Jihad islamique à Gaza, Nafez Azzam. Israël a de son côté annoncé l'arrestation de quatre islamistes du Hamas accusés d'avoir tué début août deux colons juifs en Cisjordanie.
Entre deux parades et quelques exercices de kung-fu, une unité du Raid palestinien, en cagoules noires, s'e