Jérusalem de notre correspondant
A peine revenu des Etats-Unis, Benyamin Netanyahou s'emploie à défendre son bilan avec les accents d'un candidat plus que d'un Premier ministre. Comparant les accords d'Oslo à un gruyère, il a expliqué, hier, avoir réussi, après neuf jours de négociations difficiles, à en «boucher les trous». «Les Palestiniens nous ont dit que les travaillistes leur avaient promis 90% (de la Cisjordanie)" Nous nous sommes battus comme des lions pour réduire leurs attentes», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse à l'aéroport Ben Gourion.
Routes bloquées. Face à ceux qui l'accusent d'avoir trahi sa parole, le Premier ministre joue sur les chiffres et souligne que les 13% de terres promises aux Palestiniens incluent une réserve naturelle de 3%. Il prévient qu'il n'y aura pas de retrait militaire si Yasser Arafat ne remplit pas tous ses engagements en matière de sécurité. Il se veut toujours le chef du camp national et tend la main aux colons qui, le matin, bloquaient une vingtaine de routes en Cisjordanie. «Nous nous battons pour vous. Vous savez les contraintes dont nous avons hérité. Nous nous sommes efforcés d'en limiter les effets.»
Il aurait pu, de retour chez lui, adopter un discours consensuel, à l'image des sondages qui montrent que 74% des Israéliens soutiennent l'accord de Wye Plantation. Mais l'essentiel de ses propos sont dirigés contre l'opposition et son chef Ehud Barak, comme s'il se préparait déjà à des élections anticipées. «Barak préte