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Libération

Revers électoral pour le président brésilien. Son parti se renforce au Parlement mais perd le contrôle de deux Etats stratégiques.

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publié le 27 octobre 1998 à 12h40

Rio, correspondance.

La saison électorale qui s'achève a transformé l'échiquier politique brésilien en un véritable casse-tête. Le président Cardoso a bel et bien été reconduit dans ses fonctions le 4 octobre dernier, disposant d'une large majorité de députés et de sénateurs. Mais la scène politique est confuse après les élections des gouverneurs, dont le deuxième tour de scrutin a eu lieu ce dimanche dans douze Etats (sur vingt-six) et au district fédéral de Brasilia.

Les cinq principaux Etats de la fédération (São Paulo, Rio de Janeiro, Rio Grande do Sul, Paraná et Minas Gerais) seront désormais dirigés par des représentants de cinq partis différents, tous candidats à la succession de Cardoso en 2002. Les partis de la coalition gouvernementale ont chacun enregistré des résultats variables, souvent contradictoires. Les sociaux-démocrates de Cardoso se renforcent au Parlement, remportent sept gouvernorats, mais perdent le contrôle des Etats stratégiques de Rio de Janeiro et de Minas Gerais. Le Parti du front libéral, de centre droit, enregistre une poussée dans tout le pays au moment où son étoile montante, Cesar Maia, se fait écraser à Rio par Garotinho, le candidat de l'union de la gauche.

Le Parti populaire brésilien, de droite, sort affaibli des urnes, après la défaite de son leader, Paulo Maluf, à São Paulo (où le social-démocrate réélu, Mario Covas, s'est allié à la gauche). Enfin, au Parti du mouvement démocratique brésilien (PMBD), tous les proches de Cardoso ont perdu