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Libération

Danger d'escalade en Israël. L'accord de Wye exacerbe les tensions entre colons et Palestiniens.

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publié le 28 octobre 1998 à 12h46

Jérusalem, de notre correspondant.

«Bibi est un traître», «Bibi est un menteur!» Ils sont deux cents à trois cents manifestants, jeunes pour la plupart, devant la résidence du Premier ministre israélien. Les policiers les contiennent en jouant des coudes. Des affiches placardées sur le mur montrent Netanyahou et Arafat échangeant une poignée de main couverte de sang. A l'écart, se tiennent les principaux dirigeants du Kach, un mouvement raciste illégal. L'un de ses chefs, Baruch Marzel, prédit «une escalade meurtrière de part et d'autre».

Ils protestent contre le meurtre, lundi à Hébron, d'un garde de la colonie de Kyriat Arba, Danny Vargas, 29 ans. Quelques heures après l'attentat, un homme revendiquait par un coup de téléphone anonyme l'assassinat d'un Palestinien. Le corps d'un agriculteur de 68 ans, Mohamed Zalmout, battu à mort, a été retrouvé dans son champ. La police recherche un religieux israélien qui fréquente régulièrement la colonie voisine d'Itamar connue pour être un bastion du Kach. A-t-il agi par vengeance? Baruch Marzel juge cette hypothèse «très probable». Lundi, un deuxième Palestinien a été tué, cette fois d'un coup de couteau, dans le quartier juif orthodoxe de Mea Sharim, à Jérusalem. Les enquêteurs évoquent un acte criminel mais n'écartent pas la piste du «poignardeur en série» qui rôde dans le quartier. Depuis le début de l'année, il compte à son actif un mort et cinq blessés, tous palestiniens. Commentaire d'un responsable israélien de la sécurité: «L