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Libération

Gerhard Schröder, cap à gauche, mais jusqu'où? Le nouveau chancelier allemand a été intronisé hier.

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publié le 28 octobre 1998 à 12h45

Bonn, de notre correspondante.

L'Allemagne a un nouveau chancelier. Après seize années de gouvernement Kohl, le Bundestag (Chambre basse du Parlement), renouvelé le 27 septembre, a élu hier Gerhard Schröder, 54 ans, par 351 voix contre 287 et 27 abstentions. Le septième chancelier de l'histoire de la RFA a bénéficié de six voix de plus que la majorité sociale-démocrate et verte, sur laquelle il compte s'appuyer: sans doute les voix de quelques élus communistes. Le nouveau chancelier a prêté serment sur la Constitution, en s'abstenant de demander «l'aide de Dieu», comme la tradition l'autorise. Sitôt investis, ses dix-huit ministres se sont retrouvés hier soir pour le premier Conseil des ministres. Si le gouvernement Schröder est maintenant au travail, le cap qu'il entend donner à sa politique reste encore assez vague. Schröder sera-t-il un Blair, un Jospin ou un autre modèle encore? Le contrat de coalition négocié avec les verts a donné l'impression de faire virer l'Allemagne à gauche. En quelques jours, une série de réformes de fond ont été annoncées (droit de la nationalité, abandon progressif de l'énergie nucléaire, création d'un impôt écologique"), faisant croire à un profond bouleversement.

La réforme du droit de la nationalité surtout s'annonce décisive. Près de quatre des sept millions d'étrangers qui vivent actuellement en Allemagne pourront non seulement être naturalisés, mais aussi profiter de la double nationalité, en conservant leur nationalité d'origine. Pour auta