Les Occidentaux sont satisfaits du désengagement des forces serbes
au Kosovo, mais souhaitent maintenir la pression sur le président Slobodan Milosevic. Le conseil permanent de l'Otan a décidé hier soir de maintenir les militaires en état d'alerte, tout en écartant des frappes aériennes dans l'immédiat. Les alliés n'ont fixé aucune nouvelle échéance à Belgrade. Les autorités yougoslaves avaient jusqu'à hier soir pour retirer leurs troupes du Kosovo. La Maison Blanche a salué hier «les mesures très substantielles prises» par Belgrade, alors qu'à Bruxelles, un responsable de l'Otan estimait que Milosevic «était en train d'appliquer» le retrait de ses forces. «Ce retrait est satisfaisant, mais on ne sait pas s'il est suffisant», a toutefois nuancé la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
La décision de l'Otan n'est pas une surprise. Peu avant la réunion du Conseil atlantique, l'ambassadeur italien Amedeo De Franchis déclarait sur la BBC: «Il va y avoir un consensus (entre les seize Etats membres) pour estimer que l'application des engagements de Belgrade est suffisante pour que ces raids aériens n'aient pas lieu».
«L'ordre d'activation» ne sera donc pas «immédiatement annulé», comme l'a demandé officiellement la Russie hier. Cet ordre, donné aux forces de l'Otan il y a quinze jours, permet aux militaires d'entamer une campagne aérienne. Les Occidentaux devraient maintenir, tout en l'allégeant, le dispositif militaire déployé dans la région, qui compte près