L'ETA pourrait annoncer prochainement son adieu définitif aux armes,
un peu plus d'un mois après le «cessez-le-feu» inconditionnel entré en vigueur le 18 septembre. Dans son édition d'hier, le quotidien basque El Correo révèle en effet que l'organisation séparatiste basque prépare un deuxième communiqué d'importance dans lequel elle assumerait l'abandon définitif de la violence. Les résultats des élections au Parlement autonome basque, dimanche dernier, auraient persuadé l'ETA de s'engager dans cette voie irréversible. L'excellent score d'Euskal Herritarrok, la coalition indépendantiste proche de l'organisation armée (17,9% des voix et 14 sièges sur 75 au Parlement de Vitoria) est le bénéfice immédiat du choix du 18septembre qui privilégie la voie «politique» sur la voie «militaire». «Le débat interne sur l'avenir de l'organisation s'est accéléré, écrit El Correo, et une majorité de militants sont disposés à abandonner la pratique armée de façon définitive.» Cependant un autre secteur de l'ETA, désormais minoritaire, préférerait attendre au préalable des garanties de Madrid sur le processus de paix qui doit s'engager, et notamment si la question de la «souveraineté» du Pays basque sera bien au menu des négociations. Ce débat interne, vraisemblable, justifierait la tenue prochaine d'une assemblée générale de l'ETA. L'organisation séparatiste n'a pas organisé une telle réunion depuis les années 70. Selon certaines informations qui circulent à Madrid, une AG serait sur le point