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Libération

La paix secouée par un attentat à Gaza. Le chef du Hamas arrêté par la police palestinienne après l'attaque d'un car scolaire qui a fait deux morts.

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publié le 30 octobre 1998 à 12h55

Jérusalem, de notre correspondant.

L'Autorité palestinienne engage le fer avec le Hamas. Le chef du mouvement islamiste, le cheikh Ahmed Yassin, a été placé hier en résidence surveillée. Il ne peut quitter sa maison de Gaza, ni recevoir d'autres personnes que les membres de sa famille. Les services de sécurité de Yasser Arafat lui reprochent ses récents propos «contraires aux intérêts palestiniens». D'autres responsables islamistes ont été arrêtés dans la foulée, dont l'un des porte-parole du Hamas, Mahmoud Zahar.

Cette offensive sans précédent est la conséquence directe de l'attentat perpétré dans la matinée à l'entrée de Goush Qatif, un ensemble de colonies juives niché au coeur de la bande de Gaza. L'attaque-suicide, la première depuis treize mois, a fait deux morts, le kamikaze palestinien et un soldat israélien, mais «le désastre aurait pu être beaucoup plus grand», a déclaré le ministre de la Défense, Yitzhak Mordéchaï. Son gouvernement n'envisage pas cependant de stopper le processus de paix.

Comme tous les matins, un car de ramassage scolaire, avec une quarantaine d'enfants à son bord, a quitté la colonie de Kfar Darom. Il se dirigeait vers une école située de l'autre côté de la frontière. Deux véhicules militaires l'encadraient. Au carrefour de Goush Qatif, une automobile portant une plaque palestinienne est arrivée en sens opposé à vive allure. La Jeep qui ouvrait la marche s'est mise en travers de la route. Avant l'accrochage, une violente conflagration a retenti. U