L'Otan va dépêcher plus d'un millier de militaires en Macédoine pour
protéger les «vérificateurs» de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) au Kosovo. Mercredi soir, le conseil atlantique a approuvé la création d'une force d'intervention et de réaction qui devrait se mettre en place dans les deux prochaines semaines. La France fournira entre le tiers et la moitié des effectifs de ces 1 200 à 1 800 hommes. La Grande-Bretagne, l'Allemagne, sans doute l'Italie et les Pays-Bas fourniront aussi des troupes. «Une participation américaine est souhaitée», a indiqué hier le ministre français de la Défense, Alain Richard, en rappelant toutefois que «la règle est que, si les Américains participent, ils commandent». Or c'est la France qui devrait assurer le commandement de cette opération, «loin d'être sans risque», a reconnu Alain Richard. Il a évoqué des possibilités d'«échecs»: «Nous ne pourrons pas répondre à 100% des risques.»
Des Français sur le terrain. Basés en Macédoine, les soldats de l'Otan seront chargés d'«extraire» les observateurs de l'OSCE, si leur sécurité était menacée. «Quatre à cinq» unités d'intervention pourraient se déployer au Kosovo «dans un délai de une à deux heures», a assuré Richard. Ils disposeront pour cela d'hélicoptères et de blindés légers. Sur le terrain, les 2 000 «vérificateurs» de l'OSCE seront placés sous la responsabilité du général américain William Walker, assisté par l'ambassadeur français Gabriel Keller. La logistiqu