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Libération

CDU, un congrès «gueule de bois».

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Kohl a passé la main à Schäuble pour un difficile retour dans l'opposition.
publié le 9 novembre 1998 à 16h08

Helmut Kohl la larme à l'oeil, des ex-ministres errant à la recherche de journalistes à qui se confier" Samedi à son premier congrès depuis sa défaite aux législatives du 27 septembre, l'Union chrétienne-démocrate allemande (CDU) a montré qu'elle est toujours sous le choc. Avec 35% seulement des suffrages, elle a non seulement perdu le pouvoir après seize ans de règne, mais aussi réalisé son pire score depuis 1949.

Ce congrès post-électoral a paré au plus pressé: rajeunir sa direction et donner l'impression que la vie continue, même après Kohl. Wolfgang Schäuble, 56 ans, a été élu président du parti avec 93% des voix des quelques 1 000 délégués. Une nouvelle secrétaire générale a aussi été élue, Angela Merkel, ancienne ministre de l'Environnement, choisie pour sa double qualité de femme et d'Allemande de l'Est. Helmut Kohl, président de la CDU depuis 1973, ému aux larmes par les hommages de ses amis, a été paré du titre de président d'honneur du parti.

Sur le fond, la CDU semble en revanche bien en peine de trouver ses marques dans l'opposition. Elle est «le grand parti populaire du centre», voire «le centre politique de l'Allemagne», a assuré son nouveau président, Wolfgang Schäuble. «Nous n'avons pas besoin de tout réinventer. Nos valeurs fondamentales sont justes, notre vision chrétienne de l'homme aussi», a déclaré Schäuble, expliquant que la CDU doit rester à la fois «libérale et conservatrice, écologique, sociale et favorable à l'économie de marché, nationale et européen