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Libération

L'épreuve de force Irak-ONU. Bagdad menace de ne plus reconnaître les résolutions des Nations unies.

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publié le 10 novembre 1998 à 16h11

L'épreuve de force se poursuit entre l'Irak et la communauté

internationale. Bagdad a menacé, hier, de ne plus reconnaître les résolutions des Nations unies et affirmé ne pas craindre les menaces américaines, alors que le secrétaire général, Kofi Annan, appelait l'Irak à reprendre «instamment» sa coopération avec les inspecteurs de l'ONU pour éviter le recours aux armes. La veille à Washington, Bill Clinton avait réuni ses conseillers en politique étrangère pour discuter de cette crise, mais aucune décision sur une éventuelle action militaire n'a été prise, selon la Maison Blanche. Son porte-parole s'est refusé à commenter les efforts menés pour tenter d'obtenir de Bagdad une reprise de sa coopération avec les experts en désarmement de l'ONU, précisant seulement qu'il y avait «beaucoup d'initiatives diplomatiques en cours, à la fois en public et en secret». «Saddam n'a plus beaucoup de temps pour éviter des représailles en cessant de défier les Nations unies, c'est la réalité des choses aujourd'hui ["]. S'il croit qu'il peut faire traîner les choses, il fait une grave erreur», renchérissait George Robertson, le ministre britannique de la défense, qui poursuit une tournée dans le Golfe pour consulter les dirigeants de la région sur la réponse à adopter face à Saddam, qui a cessé depuis le 31 octobre de coopérer avec la Commission spéciale de l'ONU chargée de le désarmer (Unscom). Signe des temps: deux journaux saoudiens, Al-Jazira et Al-Madina, ont critiqué l'«aventurisme» de