Mexico de notre correspondante
Trente-cinq ans après le général de Gaulle et dix-sept ans après François Mitterrand , Jacques Chirac entame aujourd'hui une visite officielle de quatre jours au Mexique. Objectif annoncé: poursuivre, en terre aztèque, le «virage» latino amorcé l'année dernière par la diplomatie française dans les quatre pays du Mercosur (Brésil, Uruguay, Paraguay, Argentine) et en Bolivie.
Officiellement, la lune de miel entre la France et le Mexique, deux pays qui, même au moment de l'invasion française du siècle dernier, n'ont jamais réussi à se fâcher vraiment, continue. Mais l'agenda de la visite présidentielle laisse espérer peu de grandes nouveautés dans les relations entre les deux pays. La France, «Equateur moral» du romancier Carlos Fuentes et «seconde patrie spirituelle» du poète Octavio Paz, a jugé plus sûr de miser avant tout sur les liens culturels qui l'unissent au Mexique. Le sujet est inépuisable, on en abusera donc: l'essentiel de l'emploi du temps à Mexico de Jacques Chirac grand amateur de culture aztèque et de" bière mexicaine Corona est consacré à l'inauguration de diverses expositions, d'une Maison de la France, ainsi qu'au lancement d'un très ambitieux programme d'échanges universitaires. Une manière de poursuivre la politique de coopération scientifique et technique lancée dans les années 60, à l'époque un renvoi d'ascenseur du général de Gaulle au premier pays à avoir accordé une représentation officielle à la France libre.
Hégémon