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Libération

«Viva Mexico! viva Francia!»Sur les traces de De Gaulle, Chirac fait un tabac à Mexico.

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publié le 13 novembre 1998 à 16h28

Mexico envoyé spécial

Jacques Chirac n'avait jamais foulé la terre mexicaine. Hier, il a donc «réalisé enfin un rêve», celui de marcher sur cette «terre des hommes admirables». «Viva Mexico! Viva Francia! Viva la amistad franco-mexicana!», a-t-il lancé aux parlementaires qui le recevaient en grande pompe. Trente-cinq ans plus tôt, c'est de Gaulle qui offrait à Mexico son fameux «mano en la mano». Avec un espagnol approximatif et le sens de la formule, le général avait drainé les foules au cours d'une visite dont les autochtones se souviennent encore. Les foules ne sont plus là, le mythe gaulliste n'est plus ce qu'il était, mais il plaisait aux hôtes de l'actuel chef d'Etat français de bien traiter leur invité. Comme le général donc, Jacques Chirac, au premier jour de sa visite à Mexico, a été invité, hier, par le Congrès (Assemblée nationale et Sénat réunis) à s'adresser devant lui. Le dernier à bénéficier de ce «privilège» avait été le président chilien Salvador Allende en 1972. Pourquoi tant d'égards à l'endroit du représentant de la France? Parce que si le Mexique ne veut pas voir son économie sous totale emprise américaine ­ son partenaire au sein de l'Alena lui fournit près de 80% de ses achats à l'étranger et est son principal débouché à l'exportation ­ il doit s'ouvrir vers d'autres horizons, en particulier l'Europe.

D'où la signature en décembre dernier d'un accord d'association économique et de coopération avec l'Union européenne que la France doit ratifier ces proc