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Libération

Irak: ultime diplomatie avant les frappes. L'espoir d'une marche arrière de Saddam paraît mince.

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publié le 14 novembre 1998 à 14h16

«Saddam Hussein peut encore mettre fin à cette crise dès

maintenant», en appliquant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, a répété Bill Clinton vendredi, à la veille de son départ pour la Malaisie, où il doit participer au sommet de l'Apec (Conseil économique de l'Asie-Pacifique). Cette déclaration, comme le message qu'aurait fait passer Saddam à Boris Eltsine ­ affirmant que «l'Irak réagira positivement à toute initiative qui prend en compte ses exigences légitimes» ­, laisse entrevoir un espoir que l'Irak évite une fois de plus l'attaque aérienne à laquelle l'armée américaine continue de se préparer. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni vendredi après-midi, à New York, pour tenter de dégager une solution diplomatique à la crise ouverte par la décision de l'Irak de cesser toute coopération avec l'Unscom, la commission de l'ONU pour le contrôle du désarmement de l'Irak.

Mais l'espoir d'éviter le pire est mince, car la secrétaire d'Etat Madeleine Albright a fixé pour prix d'une retenue américaine une capitulation publique et personnelle du dictateur irakien, qui doit, selon elle, «annuler officiellement son ordre de cesser la coopération avec l'Unscom». «Le choix est simple, a rappelé Madeleine Albright, il fait volte-face ou en subira les conséquences.» Les Etats-Unis, a précisé Bill Clinton, n'accepteront pas que Saddam «gagne sur deux tableaux, en obtenant la levée des sanctions tout en préservant son arsenal de destruction massive». C'est pourtant exacteme