Menu
Libération

Irak: Clinton suspend ses vols. Saddam recule. Mais les forces américaines restent sur le qui-vive.

Article réservé aux abonnés
publié le 16 novembre 1998 à 14h19

Washington, de notre correspondant

«L'Irak a reculé, mais cela ne suffit pas. Il doit à présent se plier à une coopération inconditionnelle avec les inspecteurs des Nations unies.» Bill Clinton a été contraint dimanche matin à la Maison Blanche de se livrer aux contorsions habituelles pour à la fois crier victoire après la «capitulation» de Saddam Hussein et justifier sa décision d'accorder un nouveau sursis au dictateur irakien. Ce sursis avait été accordé in extremis samedi, alors même que l'ordre de mise à feu des missiles de croisière Tomahawk braqués sur l'Irak avait été donné. Une lettre venue de Bagdad avait annoncé au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, que l'Irak avait décidé de reprendre «sans conditions» sa coopération avec la commission d'inspection du désarmement irakien (Unscom), que Saddam avait rompue le 31 octobre. Le président américain a expliqué sa décision en réaffirmant que l'Unscom reste, selon lui, «l'outil le plus efficace pour empêcher l'Irak de reconstituer son arsenal» d'armes de destruction massive (nucléaire, chimique, biologique).

Accord déchiré. Clinton a affirmé que les Etats-Unis maintiendront leur dispositif militaire dans le Golfe et resteront «prêts à agir» tant qu'ils n'auront pas vérifié que Saddam respecte les conditions qu'il a énumérées: accès immédiat et inconditionnel à toutes les requêtes de l'Unscom (visites de sites"), cessation des demandes d'une modification de la composition de la commission et application de toutes les r