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Libération

Le risque d'une division du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis ont finalement accordé un sursis"" à contrecoeur.

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publié le 16 novembre 1998 à 14h20

New York de notre correspondant

Malgré les questions qui continuaient d'être soulevées par Washington (lire ci-contre), vue du siège des Nations unies, la dernière confrontation Irak-ONU a pris fin plus de vingt-quatre heures avant le discours prononcé hier par Bill Clinton. Depuis l'annonce, samedi matin à New York, par Kofi Annan, le secrétaire général de l'ONU, de la reprise inconditionnelle de la coopération de Bagdad avec les inspecteurs de l'Unscom, les Etats-Unis ne pouvaient plus compter au sein du Conseil de sécurité sur la résignation qui, la veille, avait gagné la totalité des diplomates présents.

Vendredi soir, ceux-ci s'étaient quittés après plus de cinq heures de réunion, persuadés de l'imminence des frappes américaines. Le lendemain matin, l'optimisme de Kofi Annan, après la lecture de la lettre qui venait de lui être adressée par le gouvernement irakien, démontrait à quel point la volte-face de Bagdad avait radicalement modifié la donne: à ses yeux, le revirement correspondait clairement à ce qui était attendu et exigé par le Conseil. A partir de là, selon lui, plus rien ne s'opposait au retour sur place du personnel de l'ONU et donc des inspecteurs de l'Unscom, la commission spéciale chargée du désarmement. Leur départ d'Irak avait été décidé la semaine dernière par Richard Butler, le président de l'Unscom, après consultation avec les Américains mais sans l'accord du secrétaire général de l'ONU. Ce point est important. La présence des inspecteurs sur le terra