Washington, de notre correspondant
Paula empoche son chèque et tire sa révérence. Kathleen frappe à la porte, et Ken continue de fouiller les poubelles de Bill. La comédie des scandales de la Maison Blanche a rebondi ce week-end. Paula Jones l'ex-secrétaire qui accusait Clinton de l'avoir sexuellement agressée en 1991 a retiré sa plainte vendredi. Le Président a accepté de lui verser 850 000 dollars (plus de 5 millions de francs). Toutefois, sans reconnaître les faits ni lui présenter les «excuses» qu'elle réclamait pour «laver son honneur bafoué». Déboutée en avril, Jones avait fait appel. Son procès fut à l'origine du «Monicagate», puis de l'ouverture au Congrès d'une procédure en destitution du chef de l'Etat.
La Chambre des représentants, chargée d'instruire cet impeachment, commence aujourd'hui à examiner les accusations de parjure et d'obstruction de la justice portées contre le Président par le procureur Kenneth Starr. Bien qu'indirectement liée à ces accusations, la levée de la plainte de Paula Jones éloigne la menace de l'impeachment qui pèse sur Clinton.
Nouveau front. Vendredi, Starr a ouvert un nouveau front, en livrant à la commission judiciaire les «preuves» rassemblées sur un autre cas de harcèlement sexuel: Kathleen Willey, militante du Parti démocrate, affirme que Clinton a tenté d'abuser d'elle en 1993, lors d'un tête-à-tête dans le Bureau ovale, ce que l'intéressé dément. Kathleen et Monica étaient entrées en scène au début de l'année, appelées à témoigne