Menu
Libération

Netanyahou gèle l'essentiel de l'accord de Wye Plantation. Le premier redéploiement militaire à nouveau reporté.

Article réservé aux abonnés
publié le 17 novembre 1998 à 14h25

Jérusalem, de notre correspondant.

Benyamin Netanyahou vient de donner un nouveau coup de frein au processus de paix. «Nous ne sommes pas prêts à avancer sous la menace de la violence», a-t-il déclaré hier aux députés israéliens. Après une série d'atermoiements, il devait défendre enfin l'accord de Wye Plantation devant la Knesset. Il a finalement annoncé qu'il gelait sa principale disposition. Le premier redéploiement militaire, prévu pour hier, avait d'abord été reporté à la fin de cette semaine. Il est renvoyé à une date indéterminée.

Tout est parti des propos musclés tenus la veille par Yasser Arafat devant ses partisans. Lors d'un discours prononcé à Ramallah, le chef de l'OLP avait promis de libérer Jérusalem et ses lieux saints: «Nos fusils sont prêts. Nous n'hésiterons pas à les utiliser si on tente de nous empêcher de prier à [la mosquée] al-Aqsa.» Il s'en était pris ensuite aux menaces israéliennes d'annexer une partie de la Cisjordanie au cas où les Palestiniens déclareraient unilatéralement l'indépendance: «Nous proclamerons notre Etat le 4 mai prochain, c'est notre droit.»

Le Premier ministre israélien exige des excuses publiques. Les éclaircissements fournis par Yasser Arafat lors d'un entretien téléphonique ne lui ont pas suffi: «Nous n'effectuerons pas de retrait s'il ne se rétracte pas», prévient-il. Son chef de la diplomatie, Ariel Sharon, enfonce le clou: «Si les Palestiniens continuent sur cette voie qui mène à l'opposé des accords de Wye, M. Arafat devra se