New York, de notre correspondant.
Premier signe d'un retour à la «normalité» à Bagdad, les inspecteurs de l'Unscom (la commission spéciale de l'ONU chargée du désarmement de l'Irak) et de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) ont regagné leurs bureaux hier. Ils devraient reprendre aujourd'hui leur mission destinée à vérifier que l'Irak ne viole pas les engagements qu'il a pris en 1991 de ne pas développer d'arsenal offensif de destruction massive (chimique, biologique et nucléaire) et de limiter son programme balistique conventionnel à la mise au point de missiles d'une portée de 150 kilomètres. Outre le personnel d'accompagnement, on compte maintenant, en Irak, six inspecteurs chargés de la surveillance de 63 sites militaires où sont répertoriés plus de 2 000 missiles conventionnels autorisés, une quinzaine d'inspecteurs et experts chimistes qui contrôlent 150 sites des usines pétrochimiques aux sites de traitement de l'eau , et onze inspecteurs chargés du contrôle biologique qui surveillent 91 sites (usines pharmaceutiques, vétérinaires, centres de recherche, laboratoires, etc.). Enfin, deux avions de l'Unscom un Mirage IV français et un U2 américain basés en Arabie Saoudite peuvent à tout moment reprendre leurs vols.
Malgré tout cela, il faudra probablement attendre longtemps plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour pouvoir déterminer l'étendue de la coopération de l'Irak avec l'Unscom dans le domaine très délicat de la vérification du désarm