Attentat-suicide, détenus tentant de s'immoler par le feu et drapeau
italien brûlé: les manifestations contre ou pour l'extradition d'Italie du chef de la rébellion kurde, Abdullah Ocalan, ont mis, mardi, la Turquie en ébullition.
Une militante présumée du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) s'est tuée dans un attentat-suicide qui a fait quatre blessés devant un poste de gendarmerie à Yuksekova, près de la frontière iranienne. Trois détenus kurdes emprisonnés pour appartenance au PKK ont tenté dans la nuit de lundi à mardi de s'immoler par le feu à Batman (sud-est). Plus de 600 détenus kurdes observent une grève de la faim depuis lundi dans plusieurs prisons de l'ouest de la Turquie en signe de solidarité avec le chef du PKK. A Istanbul, des affrontements ont opposé quelque 200 nationalistes à environ 150 sympathisants du PKK qui manifestaient en soutien à Ocalan. La police a arrêté plusieurs personnes et a dû intervenir pour sauver du lynchage des sympathisants du PKK, selon l'agence officielle Anatolie. Parallèlement, les manifestations se sont multipliées devant les représentations italiennes pour réclamer l'extradition. Une cinquantaine de manifestants nationalistes ont brûlé un drapeau italien devant l'ambassade d'Italie à Ankara, à l'appel du parti d'Action nationaliste (MHP). A Istanbul, une vingtaine de personnes ont déposé une gerbe noire devant le consulat général d'Italie. Et une cinquantaine de femmes ont appelé au boycott des produits textiles i