Les experts en désarmement de l'ONU ont repris hier leurs
inspections, test des promesses de coopération de l'Irak auxquelles les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne croient pas. Malgré l'engagement de l'Irak à coopérer sans réserve avec les experts de la Commission spéciale de l'ONU chargée du désarmement de l'Irak (Unscom), la presse irakienne continue ses critiques et un journal officiel se demande jusqu'à quand ces «espions» seront libres d'agir en Irak. Comme pour accroître la méfiance entre Washington et Bagdad, le chargé d'affaires américain aux Nations unies, Peter Burleigh, a déclaré que les Etats-Unis estimaient qu'une révision globale par l'ONU des sanctions contre l'Irak ne conduirait pas à leur levée.
Bagdad espérait que cette révision, promise en échange de la reprise de sa coopération avec l'Unscom, déboucherait sur un allégement de l'embargo. Bill Clinton a annoncé que les forces américaines restaient prêtes à l'action si Saddam Hussein violait sa promesse.
Le général Amer al-Saadi, conseiller scientifique du président, avait assuré mardi que Bagdad était disposé à «donner satisfaction» à l'Unscom en communiquant les éléments pertinents d'un document sur les armes chimiques, découvert par les inspecteurs en juillet et aussitôt confisqué par le régime. Il s'agit de l'une des principales pièces exigées par le chef de l'Unscom, Richard Butler, dans une lettre au vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz. Ce document révélerait que l'Irak a utilisé moins de 50 000 mu