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Libération

Israël laisse un peu de Cisjordanie à Arafat. Le gouvernement Netanyahou a autorisé le retrait hier.

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publié le 20 novembre 1998 à 14h40

Jérusalem, de notre correspondant.

Ce matin ou dans la nuit, des blocs de béton jaune et noir vont reculer parfois de plusieurs kilomètres. Disposés aux abords des routes, ils marqueront la nouvelle frontière des territoires autonomes. Pour la première fois depuis dix-neuf mois, Tsahal s'apprête à quitter une nouvelle portion de la Cisjordanie. Le gouvernement de Benyamin Netanyahou a finalement autorisé hier par 7 voix contre 5 et 3 abstentions la mise en oeuvre d'une des principales dispositions de l'accord de Wye Plantation.

Terres arides. Ce retrait, le premier d'une série de trois, se déroulera autour de la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Il devrait s'achever «en quelques heures», selon le conseiller du Premier ministre israélien, David Bar Illan. Il n'entraînera pas le démantèlement d'une caserne militaire ou de mouvements de troupes importants. Les cartes de ce nouveau découpage ont été transmises hier à l'Autorité palestinienne. «Les territoires dont nous allons nous retirer sont presque complètement arides», a expliqué David Bar Illan.

Pour l'essentiel, l'armée israélienne abandonne une région qu'elle avait déjà en partie évacuée. D'où la rapidité d'exécution. Il s'agit de 7,1% de la Cisjordanie classés en zone B dite mixte où Israël conservait la maîtrise de la sécurité mais n'exerçait plus de pouvoirs civils. En pratique, Tsahal y effectuait des patrouilles et pouvait à tout moment interpeller ses habitants, sans pour autant maintenir une présence p