Neuf minutes et quarante-sept secondes pour savoir si c'est réussi.
Après un laps de temps très court, on saura si s'est bien déroulée ce matin la mise en orbite de Zaria («aube» en russe), qui doit être lancé à 7 h 40 (heure de Paris) depuis le cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan). Il s'agit du premier module de la station spatiale internationale (ISS), qui va constituer, dans les six ans à venir, le plus grand chantier orbital international jamais réalisé. Un Meccano spectaculaire pour le début du prochain millénaire. Vont y travailler en tout seize pays: Russie, Etats-Unis, membres européens (dont la France) de l'ESA (Agence spatiale européenne), Canada et Japon. En attendant, il faudra s'assurer plus prosaïquement que le troisième étage de la classique fusée Proton a bien rempli son rôle. Zaria doit d'abord se retrouver à environ 353 km d'altitude, et quatre minutes plus tard, commencer d'ouvrir ses deux grands panneaux solaires. Un déploiement en deux minutes cruciales, afin d'obtenir la bonne alimentation électrique du module de 20 tonnes, gros bidon de 12mètres de long sur 4 de diamètre, construit par Khrounitchev, pour 250 millions de dollars payés par les Etats-Unis, et qui servira de base pour le montage de la station. Son premier acolyte le module américain Unity viendra le rejoindre le 3 décembre, emporté par la navette spatiale américaine Endeavour.
Quatre-vingt missions. Ce rendez-vous orbital sera le premier d'une très longue série: une quarantaine de missio