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Libération

Kabila sort de l'isolement. Après Bruxelles, le président congolais est aujourd'hui à Paris.

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publié le 26 novembre 1998 à 15h12

Après le roi des Belges, le sommet France-Afrique. Parachevant sa

«visite de travail» à Bruxelles par une audience chez Albert II et une réunion avec les principaux responsables du gouvernement belge, Laurent-Désiré Kabila est attendu cet après-midi à Paris. «En tant que chef d'Etat en exercice», comme l'a souligné Hubert Védrine, le président du Congo-Kinshasa y participera au sommet franco-africain, en marge duquel il sera reçu par Jacques Chirac. Cette «extraordinaire satisfaction» accordée à Kabila fait grincer des dents à Matignon, tandis que le Quai d'Orsay s'aligne sur l'Elysée pour approuver un «geste d'ouverture» visant à apaiser les relations tendues avec le successeur de Mobutu, arrivé au pouvoir par les armes en mai 1997. Voulant ôter à Kabila toute monnaie d'échange bilatérale, les autorités françaises se sont mises d'accord pour retirer leur demande d'agrément comme ambassadeur de France à Kinshasa de Jean-Marc Simon, actuellement en poste en République centrafricaine. Geste discourtois, qui s'ajoute au refus de permettre l'évacuation via Kinshasa des expatriés français pendant la «bataille de Brazzaville» et à l'expulsion de trois diplomates français en dix-huit mois, cette requête est restée sans réponse depuis plus de quatre mois" Plaintes. «Opprobre partagé, opprobre diminué», résume un diplomate français, selon lequel l'Italie, le Vatican, la Belgique et la France se sont concertés pour recevoir Kabila, «puisqu'il faut lui parler et non pas l'isoler». Malgr