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Libération

Netanyahou sauve sa coalition. Le retour de David Lévy au gouvernement va consolider sa majorité.

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publié le 26 novembre 1998 à 15h13

Jérusalem, de notre correspondant.

David Lévy s'apprête à réintégrer le gouvernement israélien. L'ancien ministre des Affaires étrangères, passé dans l'opposition depuis janvier 1997, a finalement accepté hier l'offre de Benyamin Netanyahou. Il devrait obtenir le portefeuille des Infrastructures nationales, sauf surprise, jamais à exclure avec un homme célèbre pour ses volte-face. Sa nomination, qui pourrait entrer en vigueur dès dimanche, sauve une coalition jusque-là menacée d'éclatement.

Depuis un mois, Netanyahou reposait sur un siège éjectable. L'avenir de son gouvernement dépendait du bon vouloir de l'opposition. La semaine dernière, les travaillistes ont ainsi permis la ratification par la Knesset de l'accord de Wye Plantation. Auparavant, des députés arabes, en s'abstenant, avaient évité à la loi de finances de finir au panier. La gauche ne voulait rien faire qui puisse compromettre le retrait de Tsahal de Cisjordanie, mais réclamait la tenue d'élections anticipées. Ce filet de sécurité pouvait à tout moment disparaître.

Avec l'arrivée de David Lévy, la coalition au pouvoir, qui ne tenait qu'à une voix près, réintégrera les cinq députés du parti Guesher (le Pont). Ces renforts arrivent à point pour Netanyahou. Jugeant la situation actuelle ingérable, trois ministres, et non des moindres ­ Ariel Sharon (Affaires étrangères), Natan Chtcharansky (Commerce) et Yaakov Ne'eman (Finances) ­, venaient de se prononcer en faveur de la formation d'un cabinet d'union nationale. Un