Jérusalem, de notre correspondant.
La mort de deux soldats israéliens au Sud-Liban, jeudi soir, vient de relancer le débat sur le retrait de Tsahal d'un territoire occupé depuis plus de vingt ans. En apprenant la nouvelle, Benyamin Netanyahou a décidé d'écourter son voyage en Europe. Dès son retour, hier, il a entamé des discussions avec ses chefs militaires. «Nous avons parfaite- ment conscience de la nécessité de changer la situation de façon radicale», a-t-il déclaré. Les sergents Ohad Nahmias et Eyal Cohen sont tombés dans une embuscade identique pres-que en tout point à celles qui ont coûté la vie à cinq autres soldats depuis la mi-novembre. Des engins téléguidés ont explosé au passage de blindés dans le secteur occidental de la zone dite «de sécurité». Des mortiers se sont ensuite abattus sur la colonne sans faire de victimes. Lors de l'arrivée d'une équipe de secours, une dernière charge a retenti, faisant deux morts et deux blessés. La veille, au même endroit, une mine antipersonnel déposée à trente-cinq mètres d'un poste avancé de Tsahal avait tué le lieutenant Uriel Peretz et le sergent Nitzan Balderan. Une autre bombe avait coûté la vie le 16 novembre à trois soldats. Les trois opérations ont été revendiquées par le Hezbollah. A chaque fois, la chasse israélienne a bombardé en retour des positions tenues par la guérilla chiite. Tsahal croyait pourtant avoir trouvé la parade contre le Hezbollah. Avant cette série noire, elle ne déplorait que 13 victimes depuis ja