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Libération

Le couple franco-allemand en cure de vitalité. A Potsdam, premier sommet depuis l'arrivée au pouvoir du SPD à Bonn.

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publié le 30 novembre 1998 à 15h28

Prague envoyé spécial

Potsdam, sommet de la relance franco-allemande: l'affaire est entendue, et il y a eu suffisamment de contacts préparatoires au plus haut niveau entre Paris et Bonn pour que l'image d'un «moteur» remis en marche, d'un «vent nouveau», soit programmée. Déclaration commune positive, lettre Chirac-Schröder dans la perspective du conseil européen de Vienne le mois prochain" Le dispositif est bien avancé pour ce premier sommet depuis l'alternance à Bonn, aujourd'hui et demain, auquel participent plus d'une douzaine de ministres de part et d'autre.

Certes, le nouveau chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer, a raison d'ironiser sur le caractère rituel de la référence à une relance franco-allemande. «C'est à peu près aussi original que le Notre Père», disait-il la semaine dernière. Mais Fischer, comme les responsables français, reconnaît que la relation Paris-Bonn avait besoin d'une «nouvelle dynamique» que les deux partis s'emploient à trouver depuis le changement de gouvernement. Jacques Chirac, Lionel Jospin et Gerhard Schröder, Hubert Védrine et Joschka Fischer, Dominique Strauss-Kahn et Oskar Lafontaine, ainsi que leurs collaborateurs, ont multiplié les rencontres à cet effet. Védrine et Fischer ont même échangé, lors de leur récente rencontre de cinq heures, leur vision à long terme de l'Europe, une «première», selon un participant allemand.

«Le moteur franco-allemand était en panne depuis le début de l'année», admettait l'ambassadeur de France à Bonn