A l'issue du sommet franco-africain, les protagonistes de la guerre
au Congo-Kinshasa ont quitté Paris en promettant de parapher d'ici peu un accord qu'ils signeront plus tard" Samedi, réunis autour de leur «grand frère» Kofi Annan, le secrétaire général ghanéen des Nations unies qu'ils ont pris à témoin, Laurent-Désiré Kabila et les dirigeants des six pays militairement engagés dans l'ex-Zaïre ont donné leur parole de conclure, le 8 décembre à Lusaka, un «accord préliminaire», puis, le 17 décembre à Ouagadougou, un «accord en bonne et due forme». Cependant, n'ayant été consultés ni par leurs parrains rwandais et ougandais ni par l'ONU ou l'Organisation de l'unité africaine (OUA), les rebelles congolais ont aussitôt désavoué la «validité» de cet engagement.
Promesses. La paix sera-t-elle au bout de ce gymkhana diplomatique? Samedi, en clôturant le sommet, Jacques Chirac a voulu y croire. «Je n'ai pas de raison de douter de leur parole», a-t-il déclaré en relevant le «mouvement de chacun des protagonistes». Kabila a accepté de signer un cessez-le-feu sans exiger, au préalable, le retrait des troupes ougandaises et rwandaises, fer de lance de la «rébellion». Il s'est par ailleurs engagé à démocratiser son régime en rétablissant les libertés publiques, en légalisant les partis politiques et en ouvrant des négociations avec ses opposants avant la tenue d'élections. De son côté, la coalition ougando-rwandaise a implicitement renoncé à l'instrumentalisation des rebelles congolais,