Londres de notre correspondant
Londres et Santiago ont démenti hier soir avoir conclu un marché permettant le départ du général Pinochet au Chili en échange d'un procès de l'ancien dictateur dans son pays. Mais plusieurs ministres du gouvernement travailliste de Tony Blair estimeraient, selon les journaux dominicaux, qu'un pareil compromis proposé par le ministre chilien des affaires étrangères serait la meilleure solution pour se sortir d'une impasse diplomatique et politique. Peter Mandelson, un ministre très proche de Tony Blair, a ainsi expliqué, ce week-end, qu'il comprenait que «les Chiliens se sentiraient offensés» si le général était jugé en Espagne, ajoutant, «quels que soient leurs sentiments envers Pinochet, ils veulent s'en occuper à leur manière». Mais, pour couper court à toute spéculation, un porte-parole du gouvernement britannique a affirmé hier soir: «Il n'y pas de deal, la position est inchangée; c'est au ministre de l'Intérieur, Jack Straw, de prendre une décision d'ordre juridique sur l'extradition vers l'Espagne, le ministre a toujours répété que sa décision ne serait pas politique.»
De même, le ministre chilien, José Miguel Insulza, en tournée en Europe, a démenti «être en négociations» avec Londres. Le ministre de l'Intérieur britannique doit annoncer avant le 11 décembre, date de la comparution du général Pinochet devant un tribunal londonien, s'il laisse les magistrats ouvrir la procédure d'extradition de l'ancien dictateur émise par l'Espagne. La déc