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Libération

Polémique sur le bilan de Mitch. Le Honduras dément avoir «gonflé» le nombre des victimes.

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publié le 1er décembre 1998 à 18h11

Un mois après le passage du cyclone Mitch en Amérique centrale, le

Honduras a nié hier avoir «gonflé» le bilan des victimes. Les chiffres préalablement fournis par le gouvernement et qui faisaient état de 6 400 morts dans tout le pays ont été révisés à la baisse, pour atteindre à présent 5 647 personnes décédées. Le nombre des disparus est toujours estimé à environ 8 000 personnes. La mise au point des autorités de Tegucigalpa fait suite à une contre-enquête menée sur le terrain par France Inter et qui assure que les chiffres des morts et des disparus du cyclone Mitch sont «quatorze fois inférieurs» aux chiffres officiels. L'envoyé spécial de la radio s'est rendu dans les trois départements de Santa Barbara, d'Atlantida et de Colon, dans le nord et l'est du pays, où les responsables locaux n'évoquent que plusieurs dizaines de victimes, contre un millier annoncé à chaque fois par Tegucigalpa.

Au ministère de l'Intérieur du Honduras, on réfute ces chiffres, en précisant que «le recensement des victimes était établi à partir des chiffres fournis par les maires puis les gouverneurs». On évoque toutefois un «problème» dans le département de Santa Barbara. Les autorités ont ainsi annoncé l'ouverture d'une enquête et suspendu temporairement le gouverneur local, Lucila Barahona, accusée d'être à l'origine d'une «erreur statistique» Celle-ci aurait fait état de 1 159 morts dans son département, alors qu'il n'y en aurait eu en réalité que 282. Une estimation qui vient d'être fournie pa