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Libération

Jospin mobilise avant la bataille de l'Europe sociale. Rencontre avec les partenaires sociaux pour préparer Vienne.

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publié le 4 décembre 1998 à 18h08

L'Europe sociale méritait bien une toute petite messe locale,

coincée dans l'emploi du temps d'un Premier ministre. «Chose qui ne fut pas facile, mon agenda étant occupé par plusieurs sommets bilatéraux», s'est vanté Lionel Jospin en rencontrant au trot, hier, les partenaires sociaux. Une semaine avant le Conseil européen qui se tiendra à Vienne le 11 et le 12 décembre, le chef du gouvernement, accompagné de plusieurs ministres, Martine Aubry (Emploi), Dominique Strauss- Kahn (Economie), Pierre Moscovici (Affaires européennes) et Nicole Péry (secrétaire d'Etat à la Formation professionnelle), a lancé un appel à ses interlocuteurs pour qu'ils prennent «toute leur place» dans la mise en oeuvre du volet emploi du traité d'Amsterdam et deviennent, «par la négociation et la signature d'accords, des colégislateurs». Pour le symbole, l'entrevue s'est tenue au ministère de l'Emploi dans la salle des accords de Grenelle. Pour la forme, la réunion portait la riche appellation de «comité du dialogue social pour les questions européennes et internationales». Un organe créé sur mesure par décret, paru au Journal officiel mardi, et destiné à remplacer feu le comité Blanchard. Tout en priant ses interlocuteurs de faire court, Lionel Jospin leur a demandé de lui soumettre des propositions, leur implication étant «essentielle» à ses yeux. A Vienne, les Etats membres de l'Union européenne présenteront le bilan de leurs plans nationaux d'action pour l'emploi (PNA) décidés lors du sommet de Luxe