Menu
Libération

CINQUANTENAIRE - LES DROITS DE L'HOMME : 1948- 1998. Semaine de cérémonies à Paris. DU PRIX NOBEL au militant, l'anniversaire universel.

Article réservé aux abonnés
publié le 7 décembre 1998 à 18h48

Pour célébrer les 50 ans de la Déclaration universelle des droits de

l'homme, plus d'un millier d'invités sont attendus. Des incidents diplomatiques ont déjà perturbé les préparatifs. Paris va vivre cette semaine au rythme des célébrations du cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Plus de un millier de personnes de toutes nationalités, prix Nobel de la paix, militants anonymes et figures de la lutte pour les droits humains, se retrouvent dans la capitale pour participer aux événements organisés par la Mission interministérielle, pilotée par Robert Badinter, et aux «Etats généraux des défenseurs des droits de l'homme», parrainés par quatre organisations non gouvernementales (ONG): Amnesty international, Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), France-Libertés et le mouvement international ATD Quart-Monde.

La lecture de la déclaration du 10 décembre 1948 suffit à convaincre de l'opportunité d'une manifestation de cette ampleur. Le texte, 30 articles précédés d'un préambule plaidant pour un monde où les êtres humains seraient «libérés de la terreur et de la misère», «fonctionne» toujours: stimulant par l'universalité de son propos, en même temps que d'une fulgurante actualité. Mais qui eût pensé, il y a un an, quand la France décida d'en être l'hôte, qu'il était si délicat d'organiser une fête autour d'un événement historique dont personne n'a à rougir? La coopération mission-ONG avait bien commencé. C'est Badinte