Selon des résultats officiels publiés hier soir à minuit et portant
sur 65% des votes, l'ex-putschiste Hugo Chavez sortirait vainqueur de l'élection présidentielle au Venezuela avec 56,23% des voix contre 40% à son principal rival, le conservateur Enrique Salas. Dans la journée, ce dernier avait pourtant assuré «être en train de gagner dans tout le pays».
Caracas de notre correspondant «Pour le scrutin présidentiel de ce dimanche, on parle beaucoup de crise politique, mais la crise la plus grave est économique. Le Venezuela est en train de sombrer" Son pétrole fout le camp, ce qui laisse augurer un naufrage prochain. Mais aucun des deux candidats, l'ex-lieutenant colonel Hugo Chavez et le centriste Enrique Salas Römer, ne s'est guère frotté à cette réalité.» Rodrigo Peraza, professeur de finances publiques à l'Université métropolitaine de Caracas, sait de quoi il parle. Lui-même ancien patron du budget de l'Etat entre 1995 et 1996, il a toujours tablé, pour calculer les recettes du pays, sur une remontée des cours du brut. Mais il s'est trompé. Le baril d'or noir s'échangeait, ces dernières semaines à moins de 9 dollars, l'un des prix les plus bas de toute son histoire. Dès lors, le vaisseau amiral de l'économie, PDVSA, la société nationale des pétroles vénézuéliens, se trouve malmenée par une bourrasque, dont on dénombre les premières victimes.
20% de chômeurs. «C'est bien simple», déplore Carlos Ortega, secrétaire général de Fedepetrol, le syndicat qui regroupe la majorité de